Petits secrets entre rouennais : Gustave Flaubert (1821-1880)

Le-Viking
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Le 22 février 2021

Dans cet article pensé depuis Novembre, nous n’allons pas refaire votre Éducation Sentimentale comme aurait dû recevoir Madame Bovary, mais plutôt, avec un Cœur Simple, vous dépeindre la vie de Gustave Flaubert. Donc n’ayez pas D’idées reçues !

Aperçu général

Ce grand auteur du XIXe siècle, est une réelle référence littéraire. Flaubert fût très contesté pour des raisons éthiques mais ses œuvres ont également émerveillé les lecteurs à son époque . De plus, il fût notamment connu pour être le père du bovarysme, avec son œuvre phare  Madame Bovary. Cet homme de plume était entre le roman psychologique et le mouvement naturaliste. Flaubert a fortement influencé des auteurs comme Guy de Maupassant, Émile Zola et bien d’autres.

Enfance à Rouen

Ce romancier est né dans une famille de la petite bourgeoisie à Rouen, et il en est le deuxième enfant d’Achille Cléophas Flaubert, chirurgien-chef réputé à l’Hôtel-Dieu de Rouen ; et de son épouse, Anne Justine Caroline Fleuriot. Effectivement, Gustave Flaubert a grandi dans cet univers médical sinistre. Dès ses 10 ans il entendait « le râle des mourants du salon d’à côté ». C’est pourquoi, son œuvre est très inspirée par la médecine, à la fois « funèbre et cynique, je n’aime point la vie » disait-il.

 A cette époque, les enfants survivants sont rares, très rares.  Il apparaît comme un « rescapé » :  3 bébés sont déjà décédés avant sa naissance. On peut ainsi dire que l’idée de vie est miraculeuse à cette époque-là. Souvent, avec sa sœur, ils avaient l’habitude d’aller voir ce que faisait leur père, disséquant des cadavres humains : « les mêmes mouches qui butinaient les cadavres se posaient sur mes joues » disait Flaubert. Il a grandi dans cet environnement morbide et emplit de tristesse.

Des études mouvementées

En revanche, Flaubert n’a pas fait d’études de médecine comme l’aurait espéré son cher père. Très tôt, il fût attiré par la littérature, dont il y a d’ailleurs consacré la majeure partie de sa vie.

Flaubert a donc effectué son collège au Collège Royal, et son lycée à l’actuel Lycée Pierre Corneille à Rouen. Pourtant, le romancier est un cancre : il n’aime pas l’école et est renvoyé de son établissement. Il passera le bac seul. En obtenant son bac, il effectue des voyages, et commence des études de droit : ce grand homme cherche sa voie, mais tout le ramène à la littérature.

Un retour sur Rouen dramatique

En 1844, Flaubert revient à Rouen, où son père lui achète une maison près de la Seine. En seulement deux semaines, en 1846, Flaubert perd son père et sa sœur. C’est un anéantissement total. Mais grâce à l’héritage, il a pu vivre avec la poétesse Louise Colet pendant quelques années.

Le roman l’Éducation sentimentale, publié en novembre 1869, est mal accueilli par la critique, il ne s’en vend que quelques centaines d’exemplaires. C’est un nouveau coup dur pour le vigoureux romancier.

Pendant la guerre franco-prussienne entre 1870-1871, la Normandie est prise d’assaut par les prussiens et Flaubert se réfugie chez sa nièce, Caroline, à Rouen. Sa mère meurt le 6 avril 1872. Sa reconnaissance décroît et Flaubert se ruine pour prendre soins de sa nièce. Sa vie de rentier prend fin.
En seulement une quinzaine d’année Flaubert perd tout, non seulement sa famille, sa sœur, son père mais aussi et surtout la France.

Une fin de vie sombre …

Les 10 dernières années sont très difficiles pour Flaubert et cela s’est ressenti à travers son écriture qui est assez sinistre.
Il perd la seule chose importante à ses yeux : écrire sans se soucier du lendemain… En 1875, cet homme blessé par la vie est même prêt à se suicider mais il n’y arrive pas : « Je vais entrer dans un long voyage dans lequel je pense ne pas revenir » écrit-il dans ses lettres.

 Il meurt subitement le 8 mai 1880, à Canteleu, au hameau de Croisset, foudroyé par une hémorragie cérébrale. Son enterrement au cimetière monumental de Rouense déroule le 11 mai 1880, en présence de nombreux écrivains importants qui le reconnaissent comme leur maître, qu’il s’agisse d’Émile Zola, d’Alphonse Daudet, d’Edmond de Goncourt, de Théodore de Banvilleou de Guy de Maupassant, dont il avait encouragé la carrière depuis 1873.

Citations sympathiques

  • « Normands tant que nous sommes, nous avons quelque peu de cidre dans les veines, c’est une boisson aigre et fermentée qui fait quelques fois sauter la bombe »
  •  « Érection » est un mot qui devrait être utilisé seulement pour les monuments »
  • « Odeur (des pieds) : signe de santé »
  • « La vie doit être une éducation incessante ; il faut tout apprendre, depuis parler jusqu’à mourir »

 

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