Mardi gras

Le-Viking
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Le 16 février 2021

Ce mardi est un grand jour pour les enfants comme pour les adultes. Et pour cause : c’est la date de Mardi gras, fixée comme chaque année 47 jours avant Pâques. Cette célébration constitue traditionnellement l’apothéose du carnaval. De Nice à Rio en passant par Dunkerque, La Nouvelle-Orléans, Cologne, Mayence ou Bâle, masques et déguisements sont au rendez-vous… Mais nombreux sont ceux qui ignorent l’histoire de cette fête et sa signification.

D’où est originaire la fête de Mardi gras?

« Merveilles » à Bordeaux, « Bugnes » à Lyon… Le Mardi gras, on mange … gras ! Si la tradition de cette fête est de manger en abondance, l’origine de Mardi gras est peu connue. Cette célébration est passée en quelques siècles de fête païenne marquant la fin de l’hiver à une célébration chrétienne aux alentours du IVe siècle, avant de devenir la journée de tous les gourmands dans notre société.

Mardi Gras est à l’origine une fête païenne romaine célébrant la fin de l’hiver, les Calendes de mars, pendant laquelle les interdits étaient transgressés et les déguisements autorisés. Cette fête se déroule chaque année 47 jours avant Pâques. Mardi Gras clôture la période du Carnaval durant laquelle les festivités vont bon train, et précède ce que l’on appelle le Carême, représentant 40 jours de privation alimentaire. Mardi Gras fait référence aux derniers repas «gras» pris avant le Carême (on parlait au XVIIIe siècle de Dimanche gras ou de Lundi gras avant Mardi gras). Autrefois, cette saison correspondait, dans une société encore majoritairement agricole, à l’une des périodes les plus critiques. En effet, en février et en mars, les paysans puisaient dans leurs dernières réserves de nourriture stockées avant ou pendant l’hiver. Elle fut plus tard christianisée, pour marquer l’entrée en Carême, période de jeûne et de prière qui commémore les 40 jours passés au désert par le Christ. « Mardi gras » précède donc le mercredi des Cendres.

La tradition du Mardi Gras

Mardi Gras est connu pour ses traditions culinaires et ses activités festives. C’est le dernier jour de la période du Carnaval pour célébrer l’arrivée dans la période maigre. On y mange traditionnellement des crêpes et les enfants se déguisent. Avant, les enfants sonnaient chez les voisins pour récupérer des oeufs, du sucre et de la farine et ainsi échanger les ingrédients pour des crêpes réussies. On déguste les crêpes en fin de journée. Selon la tradition, cela permettait au peuple de se débarrasser des produits gras encore présents dans leur habitation qu’ils ne pourront plus consommer au moment du Carême. C’est pourquoi la coutume se définit par la réalisation de toutes sortes d’autres mets tels que des beignets, gaufres et crêpes.

Cette fête rime également avec Carnaval et bal masqué. La tradition des masques apparaît au 13ème siècle, permettant au petit peuple de garder l’anonymat durant les festivités. Celui-ci, ainsi déguisé, se permettait outrances et moqueries quant aux personnes régissant le pays. Ici, les rôles sont inversés, les festivités autorisées à tous. Bien plus que de simples masques, ce sont aujourd’hui des costumes entiers qui habillent l’ensemble des participants, les plus populaires provenant des inspirations italiennes (Arlequin, Polichinelle, Bouffon, …).

Le saviez-vous ? Carnaval provient du terme italien « Carne Levare » qui signifie « retirer la viande » (d’où les privations du Carême). Dans sa forme religieuse, Mardi Gras précède les « Mercredis des cendres », et marque alors l’entrée en Carême représentant les 40 jours du Christ dans le désert.

Que mange-t-on à Mardi gras?

La coutume de manger des crêpes, des gaufres, des beignets, ou encore des pancakes dans les pays anglo-saxons, vient à l’origine de la nécessité d’épuiser les réserves d’œufs et de beurre qui ne seront pas utilisées durant le Carême. Chaque région possède sa propre recette de Mardi Gras. Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les traditions, et bien sûr, chaque région assurera avoir la « vraie » recette de Mardi Gras :

  • Les bugnes de Lyon, spécialités de la Rome antique, que l’on appelle en italien les « chiacchiere »
  • Les ganses niçoises, soufflées et croquantes à la fois, célèbres durant le Carnaval de Nice.
  • A Dunkerque, pour le dernier jour des « Trois Joyeuses », on mange des crêpes, des gaufres, des beignets aux pommes ou des croustillons de ch’nord, au zeste d’orange.
  • Les pets de nonne ou beugnets en Franche-Comté à base de pâte à choux frite en boule.
  • Les roussettes à Strasbourg, aux formes géométriques variées, souvent cannelées et parfumées au kirsch.
  • Les merveillesde Provence ou de Gascogne, bien dorées et croustillantes, à la fleur d’oranger.
  • Les crouchepettes dans les Landes, des beignets spécifiquement gonflés.
  • Les bougnettes de Perpignan, ou plus largement du Roussillon, légers et ronds.
  • Les gaufres dans le Nord, au beurre forcément !
  • Les bottereaux en Vendée, à partir d’une pâte levée et ferme.
  • Le beugnot dans les Vosges.
  • Les oreillettes en Provence ou en Corse.

 

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