Petits secrets de Rouen – Episode 3 : La rue Eau-de-Robec

La rue Eau-de-Robec est une des plus mignonnes de Rouen avec ces immeubles à pans de bois rénovées et son petit ruisseau. Elle relie le boulevard Gambetta à la rue des Boucheries Saint-Ouen (sur haut des quartiers des antiquaires) en passant par la place Saint-Vivien. A l’origine de son nom, la rivière Robec qui coulait là jusqu’en 1943. La rivière est aujourd’hui canalisée et détournée, le ruisseau qu’on peut apercevoir est artificiel et alimenté par l’eau de la ville.

C’est autour du Robec que l’histoire de cette rue se construit dès le XIème siècle avec l’édification de la Chartreuse Notre-Dame de la Rose, dont on peut encore voir des vestiges lorsqu’on se promène rue Eau-de-Robec.

Mais la rue Eau-de-Robec a surtout servis au développement commercial rouennais avec jusqu’à 16 moulins en fonctionnement en 1826 et de nombreux teinturiers. Les moulins se servaient de la force hydraulique produite par la rivière pour moudre le blé de la région rouennaise mais aussi pour broyer les plantes tinctoriales afin de créer des teintures. Le plus ancien de ces moulins, le moulin de la Pannevert, qui trouve son origine au XIIème siècle, est toujours ouvert à la visite. Sa roue a été restaurée en 2006 grâce à l’association ASMP. Le moulin des Dames de Saint-Amand a aussi eu le droit à une restauration, depuis 2012 une nouvelle roue est en service.

Cette petite rue pittoresque a aussi inspiré plusieurs grands auteurs français, comme Gustave Flaubert qui la compare à « une ignoble petite Venise » dans Madame Bovary ou Guy de Maupassant qui décrit l’eau du Robec comme « noire comme de l’encre » dans Qui Sait ?

Vous retrouverez de bonnes adresses testées par Le Viking Rue Eau-de-Robec : La Cantine, Crunchy Mellow, Couleur Café, Verrines et sens… Et bien d’autres adresses vous attendent !

Petit lexique :

Chartreuse : Couvent de Religieuse de l’Ordre de Saint-Bruno.

Plante tinctoriale : Plante dont certaines parties peuvent servir à préparer des colorants.