Petits secrets entre rouennais – épisode 5 : L’Aître Saint Maclou

Le-Viking
Le-Viking
Le 19 août 2020

L’histoire de Rouen est vaste et a laissé derrière elle de nombreux monuments dans la ville et ses environs. Nous connaissons l’Aître Saint-Maclou comme étant cette bâtisse emblématique de la ville, classé monument historique et le deuxième le plus visité après la cathédrale. Mais connaissons-nous réellement son histoire ? Il fut un temps où l’Aître Saint-Maclou avait une toute autre vie et  reste le seul témoin d’une des période les plus sombre de Rouen, la Peste noire…

Son histoire  

1347, la France est frappée par une nouvelle maladie venue d’Ukraine ; la Peste noire. Ramenée en Europe par des marins italiens, elle se propage vite et notamment par le commerce maritime. Rouen est donc très rapidement touchée. Elle se caractérise par des maux de tête, de la fièvre ou encore une apparition de ganglions. En peu de temps l’ambiance se transforme dans la ville. Des feux brûlent dans les rues pour « nettoyer l’air », des croix blanches sont placées sur les maisons des gens atteints de la maladie, peu à peu les cimetières se remplissent, la ville est forcée de réagir, l’Aître Saint-Maclou voit le jour…
L’objectif de ce lieu est alors de pouvoir accueillir des fosses communes permettant d’y déposer les victimes de la maladie. Difficile de savoir le nombre exact de personnes enterrées mais les trois quarts des habitants du quartiers y ont laissés la vie.
Au XVIIe siècle, bien que le cimetière soit toujours ouvert, l’Aître Saint-Maclou se voit attribuer une deuxième utilisation complètement opposée. En effet, une partie du bâtiment est réquisitionnée pour y créer une école pour les personnes les moins aisées de la ville. C’est ainsi qu’au XVIIIe siècle entre 700 et 800 enfants y étaient scolarisés.

 

L’Architecture

A l’intérieur de ce lieu règne une ambiance pesante. Cela est entre autres due à l’architecture qui le définit. On y retrouve des ossements, des cierges, des fouets, et pleins d’autres objets évoquant la mort. D’extérieur l’Aître ressemble à une vielle bâtisse avec une place centrale composée de bancs et d’arbres. Cependant, nous oublions trop vite que ce lieu est en réalité un véritable cimetière où reposent les âmes de toutes les personnes décédées de la peste noire au XIV ème siècle.

 

Et maintenant ?

Le bâtiment existe toujours et est maintenant ouvert au public. Il est  possible de la visiter tous les jours de la semaine de 9h à 18h.  Depuis sa réouverture il y a tout juste un mois, le lieu s’est métamorphosé. Aujourd’hui, vous pouvez aussi bien y venir pour y flâner, vous offrir un voyage hors du temps mais pas que. A présent, vous pourrez également découvrir des expositions d’arts, des spectacles et bientôt des espaces de restauration.   C’est un des monuments fort de la ville de Rouen et la visite vaut le détour !

 

Cet article vous a plu ? Allez voir notre dernier article, « Petits secrets entre rouennais – épisode 4 : Le Palais de Justice ».

 

Laisser un commentaire

Une fois posté, votre commentaire devra être approuvé par un modérateur.