8 mai 1945 – La guerre est finie

Le-Viking
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Le 8 mai 2020

Aujourd’hui, date historique, le Viking vous propose de revoir un peu ce que nous racontaient (ou pas) les professeurs d’histoire durant nos années de lycée. Le 8 mai 1945 sonnait la fin de la Seconde Guerre mondiale, marquée par la capitulation de l’Allemagne nazie. C’est aussi le début des massacres de Sétif, survenus en Algérie.

La signature de la reddition

La reddition de l’armée allemande est signée à Reims, le 7 mai 1945, par les Etats-Unis, la France, l’URSS et, naturellement l’Allemagne. Cette dernière prévoit que les combats doivent cesser le 8 mai. Néanmoins, la signature n’ayant pas eu lieu à Berlin, Staline réclame que celle-ci soit de nouveau réalisée dans la capitale Allemande. Son armée y règne majoritairement. C’est donc dans la nuit du 8 au 9 mai 1945 que la nouvelle signature a lieu, du côté Est de Berlin. Il s’agit plus précisément du maréchal Keitel et de l’amiral  Hans-Georg von Friedeburg, qui furent les  signataires de l’acte de capitulation de la Wehrmacht. La Seconde Guerre prend mondialement fin lorsque les Japonais annoncent officiellement leur capitulation, le 2 septembre 1945.

Un an plus tard, une loi prévoit en France, que le 8 mai soit un jour férié. De nombreuses associations d’anciens combattants désirent que ce jour soit férié et chômé. Dans un objectif de réconciliation et de pacifisme entre la France et l’Allemagne, Charles de Gaulle, Valéry Giscard d’Estaing puis François Mitterrand supprimeront la commémoration de 1945. Elle sera, à chaque fois, remise en place, grâce au soulèvement de nombreuses associations. Aujourd’hui, selon le code du travail, la loi n°81-893 veut que le 8 mai soit un jour férié, non chômé. La Russie a rendu fériée la journée du 9 mai, date de signature de la capitulation allemande à Berlin. Ils l’appelleront « Jour de la Victoire ».

L’Algérie gronde…

Mais le 8 mai 1945 n’est pas seulement jour de victoire, comme le prétendaient les Russes. C’est également à cette date que débutent les massacres de Sétif, Guelma et Kherrata.

Au début de l’année 1945, l’agitation grandit peu à peu en Algérie. Le Parti du Peuple Algérien engage des manifestations pacifiques à partir du 1ermai. Pour la première fois, un drapeau algérien est brandi au cours de l’une de ces dernières. Des premiers affrontements ont lieu à Alger et Oran, entre la police et les manifestants. Des manifestations sont organisées le 8 mai pour célébrer la fin de la guerre. D’autres manifestations sont autorisées, à condition qu’elles ne présentent pas de caractère politique. Autrement dit, aucun autre drapeau que celui de la France, ne doit être déployé. A Sétif, tôt le matin, démarre une manifestation nationaliste. De nombreuses pancartes affichent des messages comme « à bas le colonialisme » ou « vive l’Algérie libre et indépendante » accompagnées de drapeaux algériens hissés. Les dérapages commencent et des coups de feu sont échangés entre les manifestants et les policiers. Un jeune homme, Bouzid Saâl, est abattu par un policier.  Cela déclenche des émeutes sanglantes à Sétif, Guelma et Kherrata. Ainsi, on recense de nombreux morts, algériens et européens, dont le nombre a longtemps fait débat.

Chaque année est commémorée en Algérie la « tentative insurrectionnelle avortée de 1945 ayant servi de référence et de répétition générale à l’insurrection victorieuse de 1954 ». Cette date est également considérée par certains comme le début de la Guerre d’Algérie. En 2005, l’ambassadeur de France dans le pays, au cours de l’un de ses discours à Sétif, qualifia la journée du 8 mai 1945 comme une « tragédie inexcusable ».

Le 8 mai est donc une journée chargée d’histoires, qui ne nous laissent pas indifférents. Le Viking espère que ce petit rappel de notre histoire vous a plu et promet de revenir bientôt avec de nouvelles choses à vous conter.

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